Petit récapitulatif de "l'affaire", nous sommes le 15 octobre 2014 et une oeuvre éphémère nommée "tree", de l'artiste américain Paul McCarthy est mise en place sur la place Vendôme de Paris. C'est une sculpture gonflable de 24 mètres qui est supposée représenter un sapin épuré et stylisé. Et il faut faut bien le reconnaître, son design est plus proche du plug que d'un sapin des Landes.
Et bien pas tout à fait à mes yeux, car maintenant que l'affaire est close, on peut faire un bilan de tout cela avec un peu de recul. Et franchement, c'est pas glorieux tout ça. Voici la preuve encore une fois, que la France n'est pas si ouverte qu'elle veut bien le dire et qu'un certain pourcentage de la population reste très conservatrice.
Que certaines personnes jugent une oeuvre inadaptée, voir choquante, et qu'elles revendiquent son retrait, rien d'anormal. Dans une société moderne, on s'attendrait à ce que les citoyens demandent aux élus de satisfaire leur revendication, et en retour que la municipalité et l'artiste tente d'expliquer l'oeuvre et le pourquoi. Et si la population y reste très hostile, alors en effet il serait normal que la décision de son retrait soit prise.
Mais là ce n'est pas ce qui s'est produit. La réaction à été d'insulter l'artiste, et même de l'agresser. L'homme en question à tout de même 69 ans, comment peut on en arriver à frapper une personne de cette âge ? et pour quoi ? une structure gonflable !!!! structure qui va être vandalisée par un groupe qui aura préparé au préalable une stratégie pour détourner l'attention du vigile. Je trouve que tout cela est quand même disproportionné. La prochaine étape se sera quoi ? d'aller au Louvre pour détruire les sculptures grecs parce qu'elles prônent la nudité ?
Dès lors on peut se demander pourquoi on en est arrivé là. Il faut quand même se remettre dans le contexte, on est à Paris, tête de proue de la "manif pour tous" qui luttait un an plus tôt contre le mariage pour tous. De plus, l'association d'un objet sexuel à un des symboles de noël, alors que l'on s'alarme déjà suffisamment de l'hyper sexualisation de nos enfants,.. c'était peut être un peu exagéré et la mairie aurait du voir le problème venir, même si sa n'excuse en rien la violence qui c'est manifestée.
Je vais donc clôturer cette article par l'adage (toujours plus d'actualité que jamais) "pour vivre heureux, vivons cachés". Changer les mentalités sa prend du temps, et en ce moment j'ai plutôt l'impression qu'on régresse. Inutile donc, d'attiser les tensions bêtement.
C&C
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